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ToggleDe retour de voyage en Birmanie
Est-ce normal d’éprouver un sentiment de liberté en voyageant dans un pays qui commence à peine à retrouver la sienne : la Birmanie !
Je reprends mon roadtrip après une grosse semaine de repos en Thaïlande. C’est avec la Birmanie que je continue mon voyage. Comme d’habitude, je voyage sans trop savoir où je vais. Je me laisse juste porter par mon feeling, qui ces derniers temps n’a pas été au meilleur de sa forme.
Entrée dans le pays
J’ai décidé de passer la frontière à Mae Sot, à l’ouest de Chiang Mai. Et c’est à pied que je commence mon voyage en Birmanie. Donc sous la pluie, je franchis le friendship bridge, encore un, pour me rendre à Myawaddy coté birman. De là, je dois trouver un bus ou un taxi collectif pour Mawlamyine.
Personne ne part dans cette direction pour le moment. Par contre, une voiture est presque complète pour Hpa-an. Je saute dedans en me disant que le détour n’est pas très important.
Après cinq heures de route et un arrêt pour déjeuner, j’arrive à ma guesthouse. Juste à temps pour me mettre à l’abri d’une averse d’un autre monde. Il en sera ainsi toute la journée.
Sept ans sont passés depuis mon dernier voyage en Birmanie. Des changements, certes, il y en a eu, mais ce n’est pas très visible. À part les téléphones portables qui ont fait leurs apparitions et commencent à polluer l’espace !
La population est toujours aussi accueillante. Le glaviot rouge bételsisé jonche toujours les rebords de trottoirs. Les currys sentent toujours aussi bon.
Autre particularité du pays, les voitures possèdent un volant soit à droite, soit à gauche, mais elles circulent à droite !
Idée de départ !
Le truc de ce voyage en Birmanie serait de remonter jusqu’à Myitkyina, au nord du pays, en essayant de passer par des endroits qui me sont encore inconnus. J’ai aussi hâte de retourner à Katha, ville que j’avais adorée il y a onze ans lors de mon premier passage.
Comme prévu après une nuit à Hpa-an, je rejoins Mawlamyine et l’ile de l’ogre, Bilu Kyun.
Cette île, maintenant reliée par un pont, fait face Mawlamyine. Elle est aussi grande que Singapour, et est habitée par 200 000 personnes, majoritairement Mon.
Je m’y fais déposer par une moto taxi. Le chauffeur ne comprend pourquoi je m’arrête dans les rizières au beau milieu de nulle part. Enfin du silence !
J’adore la couleur des jeunes pousses de riz, un genre de vert fluo qui pour moi représente presque à lui seul le sud-est asiatique. J’en profite pour errer et prendre des photos, à moitié sous la flotte, dans ce décor de cinéma. De retour en ville, le visage cramé à travers les nuages, je m’attaque à la visite de la Paya Kyaikthanlan, qui inspira en son temps un poème à Kippling ‘’Mandalay’’.
Complétement à l'ouest
Pour aller jusqu’à Bago, j’ai deux solutions : 8 h de train (+ le retard) ou 6 h de bus . Je vous laisse deviner mon choix !
Bago est une petite ville de 260 000 âmes à 80 km de Yangon et fut la capitale du sud du Myanmar. Parsemée de pagodes et de monastères dont dans l’un d’entre eux, le monastère du serpent, m’attend un python de plus de 125 ans. Cette bestiole serait, selon la légende, soit la réincarnation d’un nat, soit celle du moine qui en rêva.
Elle fait partie des plus gros serpents du monde avec ses 5 mètres de long et 30 centimètres de diamètre.
Je suis à peine à 80 km de Yangon, mais il va quand même me falloir deux heures et demie de train. Assez vite passées d’ailleurs en compagnie de Paing , un jeune ingénieur birman qui étudie en Inde et qui rêve de terminer ses études en France.
Yangon est un passage obligé quand on voyage en Birmanie, pour aller à l’ouest et continuer vers la cote.
Pathein ,
dont la spécialité est les ombrelles en soie peintes à la main, est avant tout un port. Le plus important du delta après celui de Yangon. La région produit le meilleur riz du pays, le Pawsanmwe t’amin ( riz parfumé).
Je suis à proximité de la plage de Ngwe Saung, alors je tente le coup, même si le ciel me dit le contraire. Je suis impatient de me délasser les orteils dans l’eau du Golfe du Bengale. A peine un pied sur la plage que je vois débarquer : un taxi ! Oui, un quad taxi sur la plage, une première. Cette plage est très sale, je veux bien que l’on soit hors saison, mais quand même !
En même temps, vu que l’Asie du Sud-est est responsable de la moitié des déchets de plastique dans la mer, il ne faut pas s’étonner si un minimum de retour atterri sur leurs plages.
Déchets plastiques, comme je viens de l’apprendre récemment, viennent un peu de chez nous. Je pense qu’il existe une « mafia » du retraitement des déchets, et qu’ils sont tout bonnement expédiés ailleurs pour faire plus propre chez nous. Je dis ça, je ne dis rien !
La plage :
Pour en revenir à la plage, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Il va falloir patienter encore un peu que les investisseurs se jettent dessus (en fait, c’est déjà en cours) !
Retour à Pathein et sa gare ferroviaire. Bizarrement, il n’y a pas de train pour ma direction alors qu’ici s’achève la ligne en provenance de Kyankin, à 98 km au sud de Pyay sur la rive ouest de l’Irrawaddy ou je me rends !
Depart pour le nord :
11 h 19, après avoir chargé un scooter et une demi-tonne de bagages sur le toit du mini-van, nous sommes prêts à prendre la route. Tête baissée, les mains jointes sur le volant, le chauffeur fait sa prière. Mon voisin, probablement chrétien, se signe. Du coup, je mets ma ceinture de sécurité, et s’est parti pour huit heures de voyage à travers les rizières de mon vert préféré ( je suis stéphanois ).
Escale d’une nuit à Pyay et de nouveau 7 H de route pour Magwe. C’est un peu plus court, car il n’y a que 200 km. Et enfin après trois petites heures, j’arrive à Bagan pour deux jours de repos. Oui encore. J’alterne les longues routes en bus locaux et les plages de repos. Pas de visite au programme.
Voyage à Bagan et ses temples
Bagan c’est un peu le Siem Reap birman avec ses 67 km², plus de 4000 temples qui furent érigés par les rois de Bagan avant l’invasion mongole. J’ai fait le tour du propriétaire il y a onze ans sous un soleil de plomb, et je ne pense pas qu’il y ait eu des nouveautés intéressantes après le tremblement de terre de 2016 en Birmanie. Je préfère, pour le coup, rester sur mon souvenir.
Bientôt Katha
Je dois maintenant rejoindre Katha sans passer par Mandalay pour l’instant. Une idée à la con parmi les autres ! En route donc pour Monywa avec un night market plutôt sympa et d’agréables visites de pagodes. Ensuite Shwedo, un four poussiéreux. Paysage complètement différent du sud, sec, plus de rizières, par contre comme presque partout, des arbres énormes jalonnent le parcours. A tel point que par endroit se forme de véritable tunnel de feuillage. La route est super belle, mais c’est tout. 70 km en trois heures !
Il ne me reste plus maintenant que dix heures de voyage en bus de nuit pour atteindre Katha au petit matin.
Cette ville inspira Eric Blair, un officier de police britannique en poste ici en 1926 pour son ‘’Histoire birmane’’, plus connu sous le nom de George Orwell.
Finalement, je n’irai pas jusqu’à Myitkyina ! Trop de route et pas assez de temps. Pour Bhamo c’est la météo qui me fait encore une fois changer de cap. Pour aller jusqu’à Mandalay, je dois d’abord retourner à Naba, à 25 km, sur une route presque aussi défoncée que Courtney Love. Là, je chope un train couchette pour 7 000 kyat et 12 h de voyage.
Douze heures de train…
Je partage mon compartiment avec un Indien et un paki d’une cinquantaine d’année complètement barré.
Ils essayent de fabriquer une pipe à eau avec une bouteille en plastique dans laquelle ils ont fait macérer des feuilles de, je ne sais quoi.
L’indien, le plus énervé des deux, arrache les fils de la prise pour charger son téléphone et fait des étincelles avec ! Pourquoi ? Il tente ensuite de s’étendre sur la couchette supérieure. Mais suite à sa manip d’électricien à la manque, le ventilo bug. C’est donc à coup de pied qu’il tente de le faire repartir. Et ça marche !
Arrivée à Mandalay plus tôt que je ne l’avais compris, 4 h du mat, je me rends sans grande conviction à mon hôtel. C’est sur le canapé de la réception que je vais finir ma nuit, comme un gland.
Mingun
L’embarcadère pour le ferry de Mingun n’est qu’à quelques centaines de mètres, une chance, car je n’ai pas envie de marcher.
Le village de Mingun au bord de l’Awyeyarwady, fut la cité du roi Bodwpaya. La construction de la Paya Pathodawgyi commença en 1790 et s’arrêta en 1819 à la mort du roi. Ce stupa qui devait être le plus grand du monde devint à la fin le plus grand tas de briques du monde.
Il reste néanmoins deux immenses lions mythologiques, des chinthes de briques ; ainsi qu’une cloche de 90 tonnes. L’autre site d’intérêt, la Paya Hsinbyune, qui est composée de sept terrasses blanchies à la chaux représentant les chaines de montagnes entourant le mont Meru, fut probablement construite à partir de matériaux provenant de la paya Mingun.
Doucement vers la fin de mon voyage en Birmanie
Un taxi collectif mène jusqu’à Pyin Oo Lwin. Cette ville qui fut fondée par les Britanniques afin de fuir la chaleur de Mandalay devint la capitale d’été de l’administration coloniale. Elle redevient à la mode avec l’arrivée des nouveaux riches du pays. L’endroit peut s’enorgueillir d’un jardin botanique de 176 ha au bord du lac Kandawgyi. Depuis peu, la région s’est lancée dans la production de confitures et de vin de fruits.
Le train qui relie Mandalay à Lashio franchit le viaduc de Gokteik. Il fut construit en 1901 par la Pennsylvania Steele Compagny Avec ses 95 mètres de haut, il est le plus haut viaduc du Myanmar. Renové en 1990, il vibre de tous les côtés lors de son franchissement. Ce qui fait tout son ’’charme’’.
Hsipaw, ma dernière halte avant Lashio. Le coin est devenu le rendez-vous de trekkeur en herbe en mal de minorités ethniques. Mais la météo de cette saison ne se prête guère à la balade en forêt. Pour ma part, je peux m’en donner à cœur joie au milieu des rizières. Du vert, du vert ! Le top ! Little Bagan, Myauk Myo, mérite aussi le détour.
C’est la fin
Il ne me reste plus qu’une nuit à passer à Lashio avant de m’envoler pour Tachileik et de la franchir la frontière thaïe a Mae Sai.
Depuis le debut de mon voyage en Birmanie, un truc me chiffonne. La date du tampon thaï n’est pas la même que celle du tampon birman ! Pas de quoi fouetter un chat, mais bon.
Comme prévu, cette histoire de tampons intrigue les douaniers birmans. Ce n’est pas casher le truc ! Coup de fils à la hiérarchie !
Bon, ce ne sont pas des policiers chinois, avec quelques sourires et en faisant le mec surprit, ça passe. Au final, je suis resté 29 jours au lieu des 28 autorisés par mon visa.
Retour sur mes deux premiers voyages en Birmanie
Voyage en Birmanie premier acte 2008
Donc je débarque à l’aéroport de Mandalay en ce mois de mars 2008, six mois après le début de la révolte des bonzes. Mon premier voyage en Birmanie.
En arrivant par Mandalay, on a une vision différente du pays par rapport à Yangon. Donc dès l’aéroport, on se sent ailleurs. Taxi à partager à plusieurs et pas d’autre solution. 1 h de route pour rejoindre la ville, et ce, pour 6$ par personne.
Direction Hôtel Nylon où j’atterris dans la chambre la plus petite et la moins chère, la seule, celle citée dans le guide 5$. Prévoir un sac à viande, car il manque la moitie du drap dans le lit. Était-il la juste pour la déco ? Personnel super sympa et serviable.
Aucun problème pour faire du change et la réservation de mon train pour la suite : Miytkyina. Il est l’heure d’aller manger, dehors noir quasi total, il faut dire que dans ce pays producteur de pétrole le peuple n’a pas droit à l’électricité. Groupe électrogène pour tout le monde. Rapide tour en ville, mais dans le noir, difficile de se repérer. Quelques restos avec bon curry entre 1400 et 4000 k, thé au lait 250 k.
Train couchette pour Miytkyina 33$ + 4 $ de com pour le gars de l’hôtel ( tout à fait normal quand on voit le bordel que c’est pour obtenir un billet ) et en voiture pour 20 h de route.
Nuit dans la YMCA près de la gare, 5 $, je n’ai pas de bol, tout est complet, car il y a un festival bouddhiste.
Idem pour le bateau qui devait me m’emmener à Katha. Je reprends le train avec un stop à Naba à près de minuit et je relie Katha sur une route défoncée digne d’un film de guerre, par une nuit glaciale sur le porte-bagage de la mob d’un mec qui dormait à la gare. Jamais je n’ai vu autant d’étoiles. Magnifique.
Chambre à Katha pour 5$ face au fleuve. Je reste dans ce village, ou je rencontre un avocat à la retraite qui veut pratiquer son anglais (quelle idée avec un Français ) qui aime tellement son village qu’il en a même fait un plan qu’il voudrait voir publier dans le Lonely Planet. Je vais essayer.
En attendant un bateau pour me conduire dans le sud, je prends le temps de vivre, de manger sur les rives de l’Ayeyarwady. Après trois jours sans embarcation faute de pétrole et de clients, je dois repartir en arrière et en train. C’est donc râpé pour la boucle en bateau.
Cette fois, je dors au Royal City Hôtel de Mandalay, très bien pour 13$.
J’ai plus de chance, il reste une place, 27$, dans le bateau pour Bagan demain. Debout à 5 h et 9 h de navigation.
Chambre au Golden Village Inn pour 5$. Je ne vous fais volontairement pas le détail de la visite du site, car il y a eu un tremblement de terre et que certaines choses ont bougé. Mais à cette époque, la seule façon de visiter était en calèche.
Avion pour Yangoon pour 80$.
Taxi aéroport de Yangoon 6$ à l’aller, 5 $ au retour.
Cette fois, je préfère prendre une chambre un peu plus chère et être au calme. J’opte pour l’Océan Pearl, bien que l’Okinawa guesthouse me tente et je négocie la semaine pour 10 $ la nuit.
Pas avion pour BKK disponible avant, et à cette époque aucune frontière terrestre n’était ouverte aux étrangers. Billet à 89$ chez Air Bagan dans la Sakura tower.
Attention pour visiter la Shewdagon prix affiché 5$ prix demande 7500 k. Grosse différence au change.
Déjà 21 jours et mon voyage en Birmanie s’achève. Je n’ai rien vu passer, je dois repartir en espérant y revenir bientôt, car ce sont vraiment les gens les plus gentils que j’ai rencontré avec peut-être une petite tête blonde chti.
Voyage en Birmanie 2010, deuxième acte
Cette fois, j’arrive à Yangoon après une petite heure de vol depuis Bangkok. Immigration interminable et récup de bagages.
Maintenant, je dois changer de l’argent et, grave oubli de ma part, ici les dollars doivent être flambants neufs pour être acceptés. Euros, change pas très intéressant en ces temps de crise.
Puis un bon vieux curry birman sur le bord du trottoir.
Quelques changements en ville depuis ma dernière visite en 2008 : des vendeurs de DVD pirates à tous les coins de rues, pas mal d’internet café, les téléphones portables font leurs timides apparitions…
Il pleut !
Aujourd’hui, je dois faire refaire mon passeport. Lors de ma sortie d’Iran, j’ai eu droit à une inspection en règle de ma pièce d’identité qui tombe en lambeaux. Je tente le coup avec seulement une feuille d’impôt, une carte d’identité et un livret de famille.
Heureusement, aux affaires consulaires, les deux femmes sont super sympa et ont pitié d’un pauvre touriste dans la merde. Elles interrogent donc l’ambassade de France au Laos, qui ont un dossier sur moi, pour un complément d’info. Au passage merci à la mairie de St Étienne et sa réactivité au niveau 0.
Il pleut !
Comme j’aurai dû le faire depuis longtemps, j’investis dans un parapluie !
Juste le temps d’arriver à la gare et c’est le déluge. Des seaux d’eau tombent du ciel, plein en plus. 1 h 30 à attendre le train. C’est parti pour 9 H à bord d’un engin qui parfois me donne l’impression de voyager dans la poche d’un kangourou sous acide.
Pyay
Enfin les lumières du zedi apparaissent. A la sortie de la gare, un trikshaw m’emmène à la Pangaba guesthouse ou je dois patienter 2 heures que la chambre, occupée par un couple illégitime, se libère.
Pyay, ville de taille moyenne, une centaine de milliers d’âmes. Une pagode, la Shewsandaw, dans le même style que la Shwedagon de Rangoun, domine la ville.
A 8 km de là se trouve la vieille ville de Pyu avec des payas vieilles de 1500 ans. 12 bornes à pied pour en faire le tour, c’est ça ou le char à bœufs, sous le soleil. Et le reste de la journée sous la pluie.
Ce soir, je dois organiser mon départ en voiture pour Taunggok et prendre dans la foulée le bateau pour Sittwe.
Après avoir essuyé un refus à la gare routière, c’est le taulier de la guest qui s’occupe de me trouver une place pendant que je vais faire les 7 photocopies nécessaires aux différents checkpoints en cours de route. Il faut dire que pour les étrangers, il est plutôt conseillé de se rendre dans la capitale de l’État d’Arakan par avion.
Départ à 17 h 00 sous la pluie. 18 h 00 stop. Crevaison !
18 h 30, premier contrôle d’immigration et réparation de la roue crevée, une heure d’arrêt au total.
21 h 00, deuxième contrôle, stop diner.
Après, j’essaie de dormir entre les différents arrêts police et pipi !
Je dois être abonné aux routes pourries, celle-ci est gratinée.
Enfin 3 h 30 Taunggok est en vue, mais le poste de police est fermé, et il faut attendre
5 h 00 que ces messieurs arrivent.
Je rejoins l’embarcadère pour le ” speedboat ”de 8 h 00. Il s’agit de ne pas le rater, il n’y en a qu’un par semaine et Sittwe n’est accessible, pour nous d’ici, que par air ou par mer.
Arrivée à Sittwe à 20 h 30.
Encore un petit effort pour trouver une chambre. Pas beaucoup de choix ici. Le Prince hôtel, au rez-de-chaussée ça sent la pisse et à l’étage un peu comme dans une morgue en grève. Le palace Hôtel, qui n’a de palace que le nom, mais bon ça fera l’affaire !
Sittwe est un port de pêche et de trafic avec le Bangladesh, à l’embouchure du fleuve Kaladan donnant sur le golfe du Bengale.
A marée basse, il ressemble plus à une décharge publique, avec dockers, pêcheurs, marché, gosses qui cherchent des coquillages dans la vase et les plus démunis qui fouillent les rejets de la mer.
A 18 h 00, la ville s’anime un peu avec l’arrivée de l’électricité.
Il pleut !
Mrauk u ( MYOHAUNG )
A 3 h 00 du mat, je suis réveillé par une souris qui en veut à mon matelas et qui lorsque j’allume ma torche, elle détale sur mon oreiller. Ma nuit est donc terminée.
Douche froide et paquetage dans le noir puis direction l’embarcadère.
Sur la coque du ferry gouvernemental, la rouille laisse place à la peinture. Tout s’ébranle à 7 h 00 pour 5 h de navigation. Étant touriste, j’ai droit à une chaise longue pour un dollar. Il pleut !
MRAUK U se situe à 65 km au nord de Sittwe. Le site ressemble un peu à Bagan, en plus petit, mais habité, il se compose là aussi de stupas, temples, monastères…
Ce sont les vestiges du royaume Rakhinede Mrauk U de 1430 à 1780 qui compta jusqu’à 200 000 habitants, une flotte de 10 000 bateaux et des samouraïs japonais pour assurer la sécurité des chefs.
A une vingtaine de km se trouve la Mahamuni pagoda, avec une statue de bouddha dont la copie se trouve à Mandalay. Chacun sa version ! Retour à Sittwe à trois sur un scooter et sous une pluie battante.
Retour à la case départ, Yangon.
Juste le temps pour moi de sauter dans un taxi pour la station de bus et l’averse du siècle nous tombe dessus. Bonne idée d’être venu pendant la saison des pluies !
13 h sur une route curieusement absente de voitures pour rejoindre Kalaw.
Kalaw, une douche chaude. La quatrième en 18 jours de voyage, ça fait du bien, surtout qu’ici, il fait presque froid ici.
Demain, je pars pour un petit “trek” de deux jours à travers la campagne, jusqu’au lac Inle.
Inle lake, la dernière étape de mon voyage en Birmanie.
Le retour à Rangoon se fait par la route, toujours aussi déserte. Avec seulement deux pannes et une crevaison, mais arrivée à l’heure.
Je récupère mon nouveau passeport et un dernier tour en ville.
Au fait : il pleut !
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