Réouverture du Laos en 2022
Les amoureux du pays du million d’éléphants impatients d’y retourner risquent de se heurter à quelques changements pour la réouverture du Laos en 2022 !
Après deux ans de fermeture pour cause de pandémie, le Laos a réouvert ses portes le 9 mai dernier.
Excité par cette bonne nouvelle, j’ai bouclé mon sac à dos et pris un avion pour BKK avec pour destination Vientiane au Laos.
Passage éclair à Bangkok, la capitale thaïlandaise.
Je n’ai pas remis les pieds sur le sol thaï depuis 2019, date à laquelle justement je m’étais cassé une patte !
A première vue, la métropole thaïe a reçu un méchant coup de peinture par endroit, ainsi que quelques éclaircissements dans les câbles électriques.
Pour le reste, c’est un peu plus compliqué. Ceux qui connaissent déjà, et qui comme moi ont leurs petites habitudes, vont devoir trouver de nouveaux bons plans. Le covid est passé par là, et malheureusement personne n’y a échappé !
Khao San road, le fief des backpackers , aperçoit péniblement le touriste badass repointer son nez. Je n’ai jamais vu cette rue aussi vide !
D’autres quartiers continuent à prospérer tranquillement, comme Siam square par exemple.
Retour au Laos après la pandémie
Quelle ne fut pas ma surprise en arrivant dans la capitale laotienne. A croire que la réouverture du pays n’a pas été annoncée aux habitants. Rien n’est véritablement opérationnel !
Certes, la saison des pluies vient de commencer et ce n’est pas la meilleure période pour le touriste occidental, mais quand même ! Fidèle à lui-même, le lao continue à vivre à sa vitesse, celle du buffle, imperturbable. ” Le buffle est lent, mais la terre est patiente “
Dans les faits, la réouverture du Laos en 2022, bien qu’effective, est déstabilisée par une autre crise.
Celle du carburant ! En effet, un cercle vicieux, c’est installé pendant l’épidémie de Covid.
L’absence de vacanciers a créé une baisse d’entrée de devises dans les caisses de l’État. Sans monnaie forte, pas moyen de refaire le stock de pétrole. Sans essence, difficile de redémarrer les activités touristiques et attirer de nouveaux clients !
Il faut espérer que cela n’évolue pas, comme au Sri Lanka, vers une faillite du pays !
La problématique majeure du voyageur, actuellement, est le manque cruel de transport.
La plupart des liaisons fluviales sont à l’arrêt, les bus locaux ont été réduits à leurs plus simples expressions dès que l’on quitte les grands axes.
Et pour la location de scooter, faire le plein peut devenir une vraie galère dans les campagnes.
Les conditions ne sont pas encore au top pour pouvoir faire un circuit un peu hors des sentiers battus. Vagabonder au Laos en ce moment reste tout à fait possible, mais demande un peu de patience.
Je vais donc me contenter de réviser mes classiques et faire une petite route pépère !
Rassurez-vous, les choses changent très vite ! Jours après jours, les conditions s’améliorent. Je pense que pour le début de la haute saison, tout sera redevenu normal. Du moins je l’espère !
Vientiane, la capitale lao pour la réouverture 2022
L’immigration franchie, je m’attèle à la traditionnelle tractation tarifaire avec les chauffeurs de tuk tuk lao. Rien n’a changé, mis à part les prix !
Sur la route, tout semble normal pour l’instant, pas de réelles transformations depuis 2019.
Mon samlo me dépose devant mon hôtel.
Un échafaudage bâché recouvre toute la façade. Je comprends mieux pourquoi les chambres étaient si peu chères. On reste ouvert pendant les travaux d’extérieurs, mais on baisse les tarifs.
Devant la porte, le choc, tout est détruit à l’intérieur ! L’établissement est en réfection totale. Personne n’a cru bon prévenir les clients histoire de trouver autre chose.
Un café s’impose le temps de dénicher une solution de replis avec le peu de disponibilité qui s’offre à moi au niveau hôtellerie. Croissant, latté, et mon choix se porte sur le Moonlight Champa en face du Settha palace.
Trouver un hotel à Vientiane :
Le moonlight Champa vient juste de rouvrir et je dois être le premier client depuis des lustres. Sur le tableau devant l’entrée, j’ai même droit à un Welcome Thierry !
Finalement, modifier mon point de chute n’était pas si mal. La manager, Phout, s’occupe d’un autre établissement à Luang prabang, plus haut de gamme, lui aussi en cours de réouverture.
Une fois lavé, rasé, changé, je dois me soumettre à certaines pratiques du monde moderne : carte Sim et ATM. Le Kip laotien a littéralement plongé. 16 000 pour un euro contre 8000 il y a trois ans.
S’ensuit l’achat d’un billet de bus pour ma prochaine destination. Là aussi, c’est petit, un rituel. Quand j’arrive quelque part, je regarde comment en partir avant d’entreprendre ma visite.
Qu’est-ce qui survécu à Vientiane pour la réouverture de 2022 ?
A vrai dire, pas grand-chose, c’est là que l’histoire se complique !
Petit à petit, en marchant, je me rends compte que la désolation s’est installée sur la capitale laotienne. J’ai l’impression de traverser certains quartiers de Saint-Étienne à l’abandon. Peu de commerces ont survécu à la pandémie. Le Laos semble être retourné dix ans en arrière.
Plusieurs heures d’errance à travers cette capitale exsangue me font prendre conscience que le pays a reçu le covid en pleine tête comme dans un film d’horreur. Seuls les plus forts ont survécu.
Les rues à l’abandon sont devenues sales et la plupart des commerces ont mis la clé sous la porte. En attendant la reprise ou définitivement. D’autre ont simplement changé d’adresse, en plus petit, faute de pouvoir payer le loyer. Il faut dire qu’ici, on raque le loyer pour l’année.
A la gare routière de Talat Sao, le marché du matin, il n’y a pas de transport pour l’instant dans ma direction. Les seuls départs se font normalement depuis la gare du Nord.
La recherche d’une « agence de voyages » ou d’un vendeur de tickets s’avère plus difficile que prévu. Pour les premières, toutes sont fermées.
Par chance, un des rares hôtels ouverts, le Memory Hotel, fait encore office de billetterie.
Nouveautés au Laos :
L’arrivée du train lao-chinois permettant de relier les grandes agglomérations, de Vientiane à Boten , a considérablement réduit le temps de déplacement jusqu’à la frontière chinoise.
Les tarifs sont très abordables, mais les gares très excentrées. Le prix de la course en tuk tuk pour s’y rendre revient presque à celui du billet de train lui-même.
Comptez environ 120 000 kips pour un Vang Vieng Luang Prabang en 50 min ou bien 180 000 kips pour un Luang Prabang / Luang Namtha en moins d’une heure trente.
L’autoroute entre Vientiane et l’ancienne capitale royale a, elle aussi, bien accéléré la liaison entre les deux villes. Ce sera donc mon option pour rejoindre Vang Vieng à mi parcours.