Trip au Laos 2010
Cela fait un petit moment que je ne suis pas venu au Laos, le pays du million d’éléphants . Je reviens régulièrement ici pour recharger mes batteries . Cette fois j’ai décidé de m’enfoncer au cœur de ce pays que je connais depuis dix ans mais que je n’ai pas eu vraiment le temps de voir en profondeur.
Dès mon arrivée au Laos et après avoir rendu visite à quelques potes résidant à Vientiane, je mets en place mon nouveau parcourt.
Direction Thakhaek, la capitale de la province de Khammouane, puis le village de Na Hin ( Ban Khoun Kham) et ses chutes d’eau. De là, je rejoins la grotte de Kong Lo ou je dois naviguer les 7 km de rivière qui la traverse dans le noir quasi complet faute de courant pour alimenter les dynamos qui produisent l’énergie.
Remontée sur la ville de Paksan dans l’espoir de prendre un bus pour Phonsavan. Mais non ! Plus de bus pour l’instant, la route est en cours de réfection.
Donc je fais un détour par Vientiane et un arrêt forcé Vang Vieng pour la nuit. Ce village autrefois tranquille, que j’avais connu sans électricité, est devenu en quelques années un parc d’attraction à l’image des sites Thaï peuplés de fêtards en tous genres venu se lâcher. Une vraie daube
Minibus pour le nord et 5 h de route plus tard, arrivée dans la capitale du Xieng Khuang, le départ des excursions vers la plaine des jarres, sorte d’Ile de Pâque Lao , tristement célèbre pour ses cratères de bombes.
En effet, cette région du Laos a été la plus bombardée du monde par les Américains, lors de leur guerre secrète pour déstabiliser les communistes. En marge de la guerre du Vietnam, plus 500 kg de bombes par habitant ont été larguées. Certaines toujours actives et enfouies dans la campagne, causant plusieurs morts par ans, même trente ans plus tard.
Encore un peu plus au nord du Laos, à environ 8 h de bus, se trouve Sam Neua juste à côté de Vieng Xai lieu de ”résidence” des chefs du Pathet Lao pendant la révolution. La région est farcie de grottes, comme au Vietnam, qui permirent à la population de survivre aux bombardements durant presque 10 ans. Certaines sont accessibles aux touristes, mais bien se renseigner avant d’y aller. Patrimoine national !
La route est longue entre Sam Neua et Nong Khiaw. Je m’arrête donc à Vieng Tong pour la nuit. Le village est très agréable, calme, d’ailleurs j’y reste une journée de plus, le temps de faire un saut aux sources d’eaux chaudes ou certaines villageoises viennent y faire cuire des œufs durs ( Bof ! ) et me balader dans les rizières alentour, qui à cette époque de l’année sont d’un vert inimitable. On en mangerait presque.
Encore un effort pour arriver au bord de la Nam Ou, départ des bateaux pour l’extrême nord du pays.
Depuis Nong Khiaw et jusqu’à Muang Khua le trajet se fait sur l’eau avec un stop pour la nuit à Ngoi Neua. Pour la deuxième partie de la remontée, je suis obligé d’affréter un bateau pour moi seul faute de clients. Coup de bol, je persuade deux vieux bourlingueurs sans but de m’accompagner jusqu’à Muang Khua.
Après je continue seul pour Phonsaly à encore 8 h à travers la montagne sur une de piste de poussière rouge. J’ai pour projet de franchir la frontière un peu plus loin et me rendre dans le Xishuangbanna, en Chine.
La frontière est fermée aux étrangers !
Demi-tour, je dois aller à Boten à l’ouest pour passer de l’autre côté.
Sur le retour, je fais une halte à Boun Neua puis une autre à Bountay, pas grand-chose à voir dans le secteur. Puis Oudomxay et enfin Luang Nampta, ma derniere escale au Laos au sud de Muang Sin avant la Chine.
Formidable